Nos habitudes alimentaires et notre mode de vie perturbent grandement notre équilibre acide-base. Or pour fonctionner correctement, notre organisme doit avoir un pH équilibré, ni trop acide, ni trop basique.
Cette notion de déséquilibre du « terrain » est essentielle en matière d’hygiène car de nombreux troubles peuvent y être associés (fatigue, manque chronique d’énergie, irritabilité, nervosité, rhinite, sinusite, otite, bronchite, crampes, ostéoporose, cause primaire des rhumatismes, sensibilité accrue au stress …) ; la correction du terrain apporte des résultats étonnants.
La notion de terrain et ses altérations possibles
Le corps est représenté à 70% de liquides (sang, lymphe et sérums). Les cellules de notre corps ne peuvent pas se déplacer pour aller chercher leur nourriture et pour se débarrasser de leurs déchets, ce sont les liquides organiques qui se chargent de ces fonctions.
Aussi, ces liquides représentent le milieu vital pour la cellule et comme tout organisme vivant, la cellule ne peut survivre dans un environnement non favorable, d’où toute l’importance de la composition des liquides organiques.
Il existe donc un terrain organique idéal qui permet le fonctionnement optimum de nos organes. Chaque modification de la composition idéale éloigne le corps de l’état de santé. Plus ces modifications sont importantes, plus les dérèglements associés le seront.
Le terrain peut se modifier de deux principales manières :
- – en se carençant, les substances nécessaires aux cellules ( vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras…) sont réduites ou absentes et l’activité cellulaire diminue ou s’interrompt.
- – en se surchargeant de
- – substances indésirables, toxiques (pesticides, colorants, tabac, drogues, médicaments, métaux lourds…) : on parle d’intoxication ayant pour voie d’entrée la voie digestive, pulmonaire ou cutanée.
- – toxines et d’acides, résidus des métabolismes : on parle d’intoxination ou d’encrassement. La présence de petites quantités de toxines est normale et le corps possède des organes appelés émonctoires (foie, reins, peau, poumons et intestins) qui se chargent d’éliminer ces déchets résiduels, dus à l’usure des tissus (débris de cellules, cadavres de globules rouges…). Mais la plus grande partie des toxines et acides (urée, acide urique, acide lactique, acide acétique, cholestérol…) provient de la dégradation des substances alimentaires.
Conclusion : tant qu’un certain seuil est respecté, ces toxines sont supportées par l’organisme. En cas d’excès, elles préparent le lit des maladies futures.
La notion de pH et le test salivaire de pH
Le pH est l’unité qui permet de mesurer le degré d’acidité ou d’alcalinité d’une substance ou d’un milieu :
- – Plus le pH est faible (0 à 7) plus l’acidité est grande, en dessous de 6, on parle d’une hyper-acidose.
- – Plus le pH est élevé (7 à 14) plus l’alcalinité est grande.
Vous pouvez vous procurer les bandelettes de mesure du pH en pharmacie.
Pour effectuer correctement le test de la salive, procédez de la manière suivante :
- « Accumuler », en fermant la bouche, un peu de salive que vous cracherez ou que vous avalerez.
- Rincez vous la bouche avec de l’eau de ville (et non de l’eau alcaline).
- Recommencez ensuite deux fois consécutives comme décrit au point 1.
- Répétez l’opération une troisième fois, mais humidifiez alors de votre salive la bandelette de test à l’aide de laquelle vous déterminez la valeur pH.
Ce mode opératoire est nécessaire afin que la salive analysée soit véritablement « fraîche », c’est-à-dire directement produite par les glandes salivaires. La valeur pH ainsi exprimée est bien celle du volume humoral extracellulaire.
Le pH optimal pour le volume humoral extracellulaire d’où provient entre autres la salive, se situe aux alentours de pH 7,2. Cette valeur pilote étant considérée en médecine naturelle comme garante du parfait état de notre système immunitaire et de la capacité tampon de notre corps.
La valeur pH de notre volume humoral extracellulaire ne se modifie que lentement.
Observez cette valeur régulièrement et mesurez-la environ tous les deux semaines.
Qu’est ce que l’équilibre acido-basique?
Pour maintenir une santé optimale, l’organisme va chercher le plus souvent des minéraux alcalinisants (magnésium, potassium, calcium…) pour réguler le pH, en actionnant le « système tampon ».
Ce système consiste à neutraliser un acide fort en le liant à une base pour obtenir une substance neutre et un acide faible.
A cet effet, l’organisme va chercher ces minéraux dans les tissus les moins vitaux à notre santé (ongles, cheveux, peau) puis, s’il n’y a plus suffisamment de ressources, dans les cartilages, les os et créer ainsi une déminéralisation.
Quelles sont les causes principales de l’acidose?
- – une alimentation acidifiante :
- – carencée en minéraux tels que le magnésium, potassium, calcium,
- – riche en sucres (biscuits, soda…)
- – riche en graisses saturées (viennoiseries, quiche ou pizza industrielles, charcuterie…)
- – riche en sels et acide sulfurique (fromages, soda, charcuterie…)
- – le stress, gros consommateur de minéraux (tout particulièrement du magnésium)
- – le manque d’oxygénation ou sédentarité (manque d’exercices physiques, défaut de respiration)
- – l’exercice physique en excès (compétiteur ou grand sportif)
- – la pollution, la consommation de pesticides, conservateurs…
- – le manque de sommeil
- – les phénomènes digestifs (troubles colitiques, fermentation, putréfaction)
- – la médication forte (notamment les analgésiques, anti-douleur avec acide acétylsalicylique).
Les actions à mettre en place pour rééquilibrer le pH de l’organisme
- – Avoir une alimentation alcalinisante grâce aux fruits et légumes
- – Réduire la consommation de protéines animales (viandes et fromages, à pâte dure notamment)
- – Réduire la consommation des produits riches en sucres rapides tels que les sodas
- – Privilégier les protéines végétales (légumineuses, tofu…)
- – Stimuler la transpiration (activité sportive, sauna, hammam)
- – Augmenter l’oxygénation (sport, respiration complète, qi gong, yoga)
- – Veiller à avoir un bon sommeil
- – Apprendre à gérer son stress ou le réduire par des techniques de relaxation, méditation, sophrologie
- – Equilibrer son transit en buvant suffisamment d’eau, en mangeant suffisamment de fibres (céréales complètes, fruits et légumes)
Conclusion et quelques repères :
L’indice PRAL évalue la charge acide ou alcaline générée dans l’organisme par un aliment ou un repas. Un indice positif indique un aliment ou un repas acidifiant ; un indice négatif indique un aliment ou un repas basifiant.
- – les viandes, de +4,1 pour le canard à +14,2 pour le foie de veau
- – les poissons, de +6,8 pour l’églefin à +15,5 pour les crevettes roses
- – les laitages, de +1,2 pour les crèmes fraîches à 34,2 pour le parmesan
- – les céréales, de +1,8 à +4,1 pour le pain à +12,6 pour le riz brun
- – les légumes, de -0,8 pour les concombres à -7,5 pour la roquette
- – les fruits, de -1 pour les jus de raisin à -21 pour les raisins secs
En cliquant sur le lien ci-après, retrouvez une liste détaillée des aliments et de leur indice PRAL : Aliments+alcalinisants+ou+acidifiants
Mieux comprendre par ce comparatif…
Menu ACIDE (+22,3) | Menu BASIQUE (- 23,5) |
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Assiette de charcuterie | Salade verte vinaigrette + persil + carottes rapées et avocat |
Pain baguette | |
Steak 200grs | Steak 100grs avec herbes de Provence |
Frites | Frites |
Glace vanille 2 boules | Glace vanille 1 boule + poire + chocolat fondant |
Café expresso | Café expresso |
Eau minérale | Eau minérale |
Nous n’avons cependant pas tous la même capacité métabolique (fonction de l’équilibre nerveux et glandulaire, du pouvoir émonctoriel et des réserves en catalyseurs tels les enzymes, les oligo-éléments…).
La mise en place d’une correction acido-basique n’est pas aisée. Attention aux erreurs alimentaires : suppression des protéines animales, trop de céréales raffinées, trop de légumineuses. N’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel de santé.
Mise en garde : les informations de ce document ne peuvent en aucun cas être considérées comme un avis médical ou comme des conseils individualisés.
Bibliographie :
- L’équilibre acido-basique, C. Vasey
- Antibiotiques naturels, Docteur J.P. Willem
- L’alimentation ou la 3ème médecine, Docteur Jean Seignalet – Préface Professeur H. Joyeux