Jeûne, monodiète ou cure de détoxination… retour à une alimentation saine avant tout

Selon Hippocrate « Quand le corps est chargé d’humeurs impures, faites lui supporter la faim : elle dessèche et purifie »

Le jeûne

Le secret du jeûne réside dans l’utilisation de l’énergie libérée de la table au profit de la santé…

En pratiquant le jeûne, le corps est au repos ; on lui permet un temps d’auto-régénérescence. Il ne consacre plus d’effort à la digestion, plus d’effort mécanique, sécrétoire ni même nerveux et économise une quantité importante d’énergie qu’il consacre alors aux émonctoires (organes d’élimination : foie, intestins, reins, peau, poumons, lymphe) et aux réfections tissulaires (régénération et normalisation métabolique…)

Oui mais voilà, le jeûne n’est pas à la portée de tous et doit se faire de manière incontournable accompagné d’un praticien expérimenté…

La cure saisonnière ou monodiète

Pratiquée régulièrement, la monodiète (diète pendant laquelle on ne consomme qu’un seul aliment) participe activement à l’équilibre des humeurs (sang et lymphe).

Il s’agit de profiter le plus possible des fruits et légumes de saison (voir dans rubrique « Au rythme des saisons »).

Le bon rythme sera le vôtre : 1 jour par semaine, chaque soir d’une semaine par mois… sans toutefois excéder les 2 mois.

Pratique plus abordable que le jeûne dans une même volonté de recouvrer le respect de son corps…

Mais la première démarche ne doit-elle pas être de se responsabiliser face à son alimentation et adopter une authentique hygiène nutritionnelle ?
L’alimentation saine, véritable ordonnance dans l’assiette !

Prendre la voie d’une alimentation « saine » est d’avoir dans son assiette, et toujours en fonction des saisons :

  • Des légumes variés, en entrée d’au moins un des repas :

Légumes feuilles, roquette, mâche, pissenlit, romaine, chicorée, épinards, brocolis, chou (fleur, chinois, vert, frisé, rouge, de Bruxelles, Romanesco), fenouil, céleris…

Champignons

Légumes racines, panais, radis, carotte, betterave, navet, courgette, poivron, concombre, potimarron…

  • Des légumes cuits, selon l’appétit et en préférant les cuissons douces (papillote, wok, vapeur)

Haricot vert, blette, aubergine, céleri, poireaux, navet, artichaut, courges, pomme de terre, pâtisson, asperge…

  • Des fruits, au moins deux par jour (11h – 17h)

Pomme, cerise, pèche, ananas, mangue, goyave, pamplemousse, raisin, banane, nèfle, melon, fraise, framboise, figue, myrtille, cassis…

  • Des oléagineux, en en-cas dans les salades ou les desserts

Amande, noix de coco, de cajou, de pécan ou du Brésil, noisette, pignon de pin, graine de courge, de tournesol, pistache…

  • Des protéines

Poisson ou coquillage (surtout huîtres et moules fraîches), œuf, fromage de chèvre ou de brebis, éventuellement de vache, viande blanche de temps en temps…

  • Des fruits séchés, particulièrement l’hiver

Datte, raisin, pruneau, figue, pèche, mangue, banane, poire…

  • Des céréales et graines,

Celles « sans gluten » à privilégier : riz, sarrasin, millet, quinoa, maïs et celles glutineuses : seigle, orge, avoine, blé, semoule, boulgour, épeautre…

  • Des légumineuses

Fève, lentille verte et rose, petits pois, haricot blanc, rouge, jaune, soja, pois chiche…

  • Des aromates, frais si possible

Persil, ail, oignon, ciboulette, coriandre, menthe, thym, estragon, basilic… mais aussi dans les plats chauds, laurier, romarin, sauge, curcuma, origan, sarriette, girofle, baies de genièvre, muscade, cannelle…

  • Des condiments

Fleur de sel, moutarde et fenugrec en grains, gingembre, poivre vert et rose, gomasio, citron vert ou jaune, vinaigre de cidre, balsamique…

  • De l’huile vierge première pression à froid, à alterner ou en association (3 cuillères à soupe par jour et par personne)

Olive, colza, noix, soja, tournesol…

  • De l’eau pure, 1,5 litres par jour, tisane ou thé vert

 

Et le moins possible de grignotage entre les repas, alcools, tabac, café, produits fumés et charcuterie, sucres ordinaires ou aliments sucrés tels que soda, cola, sirop, limonade, glace, pâtisserie du commerce. Sucrez modérément avec du miel, du sirop d’agave…

 

Et n’oubliez pas de respirer lentement, profondément et par le nez, au début et à la fin du repas mais également aux changements de plats… Une respiration relaxante est favorable sur le plan digestif.

 

Mastiquer longuement est également indispensable ; au-delà du bénéfice mécanique (broyer les aliments pour alléger le travail musculaire de l’estomac), des bénéfices organoleptique (saveur, arôme, texture), psychoaffectif (plaisir/déplaisir mais aussi volonté), biochimique, aseptisant et de satiété.

L’Automne

Entreprendre une monodiète est une démarche active, de pleine conscience.

Les changements de saison accueillent parfaitement le moment de la monodiète, « grand nettoyage » utile après les fêtes hivernales comme après les excès estivaux pour soulager le système digestif et les organes dépuratifs.

La monodiète s’inscrit autant dans une approche curative que préventive.

automne

Quel est le principe de la monodiète ?

La monodiète consiste à ne consommer qu’un seul aliment, à sa faim, entre 3 jours et une semaine, en fonction de la capacité, propre à chacun, de la supporter.

Elle est une représentante du jeûne… détoxifiante tout en douceur…

Comment se préparer à la monodiète ?

La veille au soir de la monodiète, le repas sera léger, au mieux composé d’une bouillie cellulosique*.

Pendant la cure, seule l’eau pure et/ou des tisanes légères (chardon marie, romarin, fumeterre, artichaut, pissenlit pour le foie ; thym, plantain pour purifier le sang), à raison d’un bon litre par jour et plus si besoin, seront consommées.

Pour mener à bien la cure, le choix des aliments est primordial : il se portera sur un fruit, un légume, une céréale comme le riz complet ou un laitage comme le fromage blanc ; des aliments en somme qui favorisent la digestion sans apporter de nouvelles toxines et si possible issus de l’agriculture biologique (afin de limiter les risques d’intoxication par les pesticides).

Oubliez la cure de chocolat, de biscuits, de chips ou même de viande (chargée de toxines que l’organisme cherche à éliminer par la cure)!!!

Les propriétés médicinales des aliments peuvent également orienter le choix fait : l’artichaut pour favoriser le drainage, les carottes pour faciliter la digestion (en jus le matin, râpées le midi et cuites le soir), la cerise en tant que diurétique, la fraise pour contribuer à l’élimination de l’acide urique, la pomme pour faciliter le fonctionnement du foie et des intestins, la poire celui de la vésicule biliaire…

La saison influencera également le choix de l’aliment :

  • à l’automne, la cure de raisin,
  • avant l’hiver, la cure de vitamine C avec de l’argousier, du jus de sureau, de citron,
  • pendant l’hiver, les soupes de légumes, les céréales (riz complet ou mi-complet, millet, sarrasin),
  • au printemps, la cure de sève de bouleau, le pissenlit (…)

Le bon rythme pour effectuer ce type de cure est propre à chacun :

  • De 1 journée à 3 jours consécutifs,
  • Un jour par semaine pendant plusieurs semaines,
  • Chaque dîner pendant une semaine (…)

Pourquoi faire une monodiète ?

L’organisme élimine régulièrement les déchets accumulés par l’action des émonctoires (organes d’élimination : foie, intestins, reins, peau, poumons, lymphe). Si ceux-ci sont trop sollicités, ils se fatiguent, s’épuisent et ne remplissent plus leur rôle au maximum de leur capacité.

Les toxiques et toxines alors non traitées poursuivent leur chemin et se déposent à l’endroit le plus fragile, le plus faible du corps.

La localisation des troubles dépend en effet des faiblesses organiques, de l’hérédité, de la nature des déchets**, de l’état psychologique de chacun.

La maladie s’installe faisant apparaitre bien souvent la fièvre, signe que le corps essaie de se défendre. Surveillée (et maîtrisée en cas de nécessité), la fièvre participe au processus de guérison. Si ce dernier est interrompu trop tôt (en agissant sur la fièvre trop précocement par exemple), l’action de nettoyage du corps se stoppe.

Quand bien même le premier symptôme aura disparu, un suivant apparaîtra, peut-être plus intense encore que le premier… Ceci doit être la motivation première de s’exercer à ce « nettoyage » de l’organisme, en profondeur et en douceur.
L’encrassement de l’organisme résulte soit :

  • de la suralimentation, lorsque la quantité d’aliments ingérés excède la capacité de transformation de notre tube digestif : excès de protéines (2/3 des besoins protéiques couverts par la consommation de viande, produits laitiers, oeufs…), de glucides (sucres) et de lipides (graisses).

Ce phénomène s’explique notamment par le fait qu’aujourd’hui les aliments sont privés de leurs éléments vitaux par les multiples raffinage qu’ils subissent ; Ce sont des « faux aliments » (boissons industrielles, sucreries diverses…). Il faut en conséquence consommer plus d’aliments pour couvrir les besoins quotidiens en vitamines, minéraux et oligoéléments.

  • du stress, l’hyperfonctionnement des facultés motrices, nerveuses et cérébrales utilise en grande partie l’énergie initialement nécessaire à la digestion et l’élimination. A cela, s’ajoute le fait que la personne stressée sera davantage consommatrice de produits intoxicants comme les sucreries, le tabac, l’alcool, le café.
  • des pollutions de l’air, de l’eau et de la terre, ces poisons que contiennent les aliments pénètrent l’organisme lorsque qu’ils sont consommés.
  • de la sédentarité, le fait d’accorder de moins en moins de temps à l’exercice physique ne favorise pas le travail d’élimination par la peau, organe d’élimination non négligeable.

Sans provoquer de manière systématique la maladie, l’encombrement de l’organisme par l’ensemble de ces déchets entraîne bien souvent une baisse d’énergie, un affaiblissement de l’immunité, des problèmes de peau ou une surcharge pondérale.

Quand est-il nécessaire de faire une monodiète ?

Voici une liste non exhaustive des raisons qui conditionnent l’entreprise de la cure :

  • après un repas trop copieux, des excès alimentaires,
  • après un choc psychologique,
  • aux changements de saison,
  • lors d’une surcharge pondérale,
  • avant d’effectuer un changement vers une alimentation naturelle plus saine,
  • avant de commencer toute thérapeutique naturelle afin d’en magnifier l’efficacité,
  • en cas d’allergies et d’intolérances alimentaires pour distinguer ce qui convient au corps de ce qui ne lui convient pas,
  • en cas de douleurs chroniques…

Un corps encrassé cherche lui-même à éliminer ce qui l’encombre par l’utilisation des émonctoires. Selon les individus, il choisit d’éliminer :

  • par les voies respiratoires : toux, crachats, nez qui coule…
  • par les voies urinaires : urines chargées, calculs ou sable…
  • par les intestins : diarrhée…
  • par la peau : boutons, eczéma, sueur…
  • par le foie et la vésicule biliaire : sécrétion biliaire importante, calculs…

Mise en garde : En aucun cas la monodiète ne doit être prise pour base d’un régime ou d’une alimentation permanente. Elle est conseillée uniquement temporairement dans le but d’éliminer les toxines du corps. La monodiète n’exclut pas non plus la consultation auprès d’un spécialiste de santé.

Quels sont les effets d’une monodiète ?

Voici une liste non exhaustive des effets notoires de la monodiète :

  • aucune sensation de lourdeur après le repas, plus de somnolence associée à la digestion,
  • gain d’énergie car le système digestif est au repos,
  • amélioration du sommeil,
  • stimulation des facultés de réflexion et d’inspiration du fait de la nouvelle distribution d’énergie,
  • affinement de la silhouette du fait de la disparition des fermentations notamment, et sensation de légèreté,
  • purification externe de la peau (…)

Il est à noter que pendant la cure, les selles, les urines voire même la sueur seront modifiées (couleur, odeur) puisqu’elles se trouvent chargées de toxines.

L’après monodiète

Après la cure, la reprise alimentaire se fait progressivement (sur 3 jours environ) en introduisant tout d’abord les légumes et les fruits cuits, le poisson vapeur, les céréales, les légumineuses, les fromages, les légumes et fruits crus pour finir par l’introduction des produits carnés… Ainsi perdureront les bénéfices de la cure.

 

* Recette de la bouillie cellulosique : faire bouillir des légumes aqueux (salades, poireaux, carottes, navets, céleris, tomates sans céréale, ni pomme de terre, ni graisse, ni sel). Quatre fois de suite jeter l’eau de cuisson. Il ne reste plus que les fibres des légumes auxquelles s’ajoutent selon le goût de chacun des aromates.

** Il existe deux types de déchets :

  • les colles, non solubles dans les liquides (glaires, mucosité…). elles s’éliminent par le foie, les intestins et les glandes sébacées. Les poumons seront un émonctoire de secours, de même que l’utérus. Leur origine est une alimentation trop riche en sucre et en graisses ; Elles seront la cause probable de rhinites, sinusites, bronchites, angines, cystites, eczémas, acné, dermatoses (…)
  • les cristaux, solubles dans les liquides. Ils s’éliminent par les reins et les glandes sudoripares. Leur origine est une alimentation trop riche en protéines et en sucre raffiné ; Ils seront la cause probable de rhumatismes, arthrites, arthroses, de la goutte et des calculs.

 

Bien se nourrir au fil des saisons

« Pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour »

Ce slogan vous est sans doute familier…Oui mais voilà, que choisir? Nous sommes tous confrontés à cette interrogation sur le choix du bon légume ou du bon fruit, d’autant que les grandes surfaces alimentaires ne nous aident pas à y voir clair, face à la diversité proposée et en toute saison.

Une solution pour une alimentation équilibrée, saine et variée, à moindre coût, mangez les fruits et légumes de saison…Et profitez pleinement de leurs saveurs.

L’hiver

Les fruits de l’hiver: agrumes (pamplemousse, mandarine, orange…), banane, goyave, kaki, kiwi, litchi, marron, noix de coco, poire.

Les légumes de l’hiver: avocat, choux, endive, potimarron, salsifis, vitelotte, céleris (rave et branche), épinard, mâche, poireau, crosne.

Les aromates de l’hiver: Coriandre, persil, romarin, raifort.

L’automne

Les fruits de l’Automne : Abricots secs, ananas séché, coing, figue, marron, mûre, myrtille, noix de coco, pistache, pomme, quetsche, raisin et à partir d’octobre kaki, mandarine, orange, pamplemousse, papaye, pignon, poire et dès novembre, châtaigne, litchi, olive.

Les légumes de l’Automne : Artichaut, aubergine, avocat, bette, carotte, chou rouge, chou-fleur, endive, laitue, lentille, oseille, panais, pomme de terre, potimarron, salsifis, vitelotte et à partir d’octobre céleris (rave et branche), chou, épinard, mâche, poireau, potiron et dès novembre chou de Bruxelles, crosne.

Les aromates de l’Automne : Ciboulette, estragon, persil, romarin, raifort et à partir d’octobre coriandre.

L’été

Les fruits de l’été: abricot, amande, brugnon, canneberge, cranberry, cassis, cerise, figue, framboise, groseille, melon, myrtille, nectarine, pastèque, pèche, prune, rhubarbe.

Les légumes de l’été : artichaut, aubergine, bette, betterave, brocoli, concombre, courgette, cresson, échalote, laitue, lentille, oseille, panais, petits pois, poivron, pomme de terre, radis.

Les aromates de l’été : ciboulette, menthe, persil, romarin, thym.

Le printemps

Les fruits du Printemps : Banane, fruit de la passion, mangue, mandarine (vite, c’est bientôt la fin), orange, pamplemousse, pomme (encore un mois pour profiter de ces 3 fruits), rhubarbe.

Les légumes du Printemps : Céleris (rave et branche), chou, endive, épinard, mâche, navet, poireau, topinambour (vite, c’est bientôt la fin de tous ces légumes), asperge, chou-fleur, petits pois, pissenlit, radis, artichaut, vitelotte, pomme de terre, lentilles, carotte.

Les aromates du Printemps : Basilic, oseille, persil, romarin, ail, échalote, oignon.